Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Présentation

  • : Le blog de luc athimon
  • : Au cours des années, mon activité apostolique en Afrique et en France, m'a amené à travailler un certain nombre de documents. Le désir de partager avec vous et de connaître vos réactions m'a poussé à créer ce blog. Très belles photos d'Afrique ! Amitiés Luc.
  • Contact

Recherche

Archives

Qui Est Le Père Luc Athimon?

28 novembre 2012 3 28 /11 /novembre /2012 20:56

 

N°5. LE DEVELOPPEMENT HUMAIN AUJOURD’HUI

 

Benoît 16 apporte son point de vue sur nos réalités actuelles : « Nous savons que, les dernières années, la recherche du PROFITa été le moteur de notre société… « Le « profit », dit-il, est utile si, en tant que moyen, il est orienté vers un but qui lui donne un sens relatif aussi bien à la façon de le créer que de l’utiliser. »

Ensuite il aborde le problème de LA CRISE ACTUELLE, des déséquilibres et des problèmes dramatiques,(effets destructeurs sur l’économie réelle d’une activité financière mal utilisée et, qui plus est, spéculative, l’exploitation anarchique des ressources de la terre, etc..) … La crise devient une occasion de discernement et elle met en capacité d’élaborer de nouveaux projets. C’est dans cette optique, confiants plutôt que résignés,qu’il convient d’affronter les difficultés du moment présent.

Il note, avec lucidité, un certain nombre de CHANGEMENTS(depuis 40 ans), tels que :

Le « Scandale » de disparités devenues criantes, non seulement tend à saper la cohésion sociale mais a un impact négatif sur l’économie elle-même en sapant la confiance. // Changements d’ordre politique : Désormais limite des pouvoirs nationaux. Rôle nouveau à jouer dans les dysfonctionnements de la Finance et de l’Economie. // Changements du point de vue social : difficultés grandissantes pour les organisations syndicales pourtant si nécessaires. Effets souvent néfaste de la DELOCALISATION (le pape aborde ainsi la question de la fiscalité, de la dérégulation du travail, du chômage et de toutes les conséquences, y compris psychologiques, sur les personnes.) // Dans bien des pays pauvres, extrême insécurité vitale : LA FAIM// Les questions touchant à la vie :(avortement, stérilisation, euthanasie), le pape désire que cette question soit « réintégrée » dans une même perspective humaniste de Développement humain INTEGRAL.

Le pape conclut : « Vu la corrélation entre les multiples composantes de la réalité et dans la logique de recherche du Développement INTEGRAL,« QU’ON S’EFFORCE DE FAIRE INTERAGIR LES DIVERS NIVEAUX DU SAVOIR HUMAIN »…LES DIFFERENTES DISCIPLINES SCIENTIFIQUES DOIVENT COLLABORERDANS UNE INTERDISCIPLINARITE ORDONNEE. (pour lui c’est la « vraie » solution)

Le pape termine ainsi ce chapitre : « La nouveauté majeure a été l’explosion de l’interdépendance planétaire,désormais communément appelée « MONDIALISATION » … …SANS L’ORIENTATION DE « L’AMOUR DA NS LA VERITE », cet élan planétaire risque de provoquer des dommages inconnus jusqu’alors …

 

REFLECHISSONS

  • Que pensez-vous de ce que dit le pape à propos de recherche du profit (voir plus haut n° 21) ?
  • A propos du développement économique compromis, le pape parle de déséquilibres, et problèmes dramatiques, quels sont ceux qui vous touchent le plus ? (voir plus haut n° 21)
  • Le pape en conclut : La crise devient ainsi une occasion de discernement et elle met en capacité d’élaborer de nouveaux projets. C’est dans cette optique, confiants plutôt que résignés, qu’il convient d’affronter les difficultés du moment présent.(n°21). Cette façon de voir les choses nous remet-elle en question ?
  • Après avoir énuméré les changements depuis 40 ans, (n°22 à 29) le pape en arrive à une conclusion importante : « Vu la corrélation entre les multiples composantes de la réalité et dans la logique de recherche du Développement INTEGRAL, « qu’on s’efforce de faire interagir les divers niveaux du savoir humain »… les différentes disciplines scientifiques doivent COLLABORER DANS UNE INTERDISCIPLINARITE ORDONNEE. La charité n’exclut pas le savoir »… (n°30)

       Que penser de cet appel à la collaboration, la concertation ?

        Et nous, à notre niveau, à quelles collaborations sommes-nous appelés ?

  • Au plan pratique, Benoît 16 demande qu’on tienne à 2 choses (n°32 : que les écarts de richesse ne continuent pas à augmenter et que tous puissent avoir du travail), qu’en pensez-vous ?
  • En conclusion le pape dit cette chose grave : Toutefois, SANS L’ORIENTATION DE « L’AMOUR DA NS LA VERITE », cet élan planétaire (qu’est la Mondialisation) risque de provoquer des dommages inconnus jusqu’alors ainsi que de nouvelles fractures au sein de la famille humaine.

                                                  Ces propos provoquent en vous quelle réaction  ?

 

 

N°6. FRATERNITE, dans le DEVELOPPEMENT ECONOMIQUE

et la SOCIETE CIVILE

 

Après avoir (dans un 1° chapitre) rappelé Paul 6 qui donne une vue d’ensemble de ce que doit être le Développement, Benoît 16, dans un 2° chapitre a analysé la crise, avec ses dégâts, et a observé tous les changements survenus depuis 40 ans. Cela l’a amené déjà à des conclusions :

  • nécessité de concertation, d’apport de toutes les sciences et tous les domaines pour y répondre.

  • Urgence d’injecter, dans l’élan de mondialisation économique et financière, « l’amour dans la vérité ».

Dans ce 2° chapitre également le pape appelait à prêter attention, en priorité, à 2 points pratiques : l’écart grandissant des richesses et le chômage.

Le 3° chapitre est davantage une recherche de solutions, une réflexion :

L’être humain est fait pour le don ; c’est le don qui exprime et réalise sa dimension de transcendance.…Si le développement économique, social et politique veut être authentiquement « humain », il doit prendre en considération le PRINCIPE DE GRATUITEcomme expression de fraternité.

Le pape encourage DES ACTIVITES ECONOMIQUES, intégrant le PRINCIPE DE GRATUITE

Il est nécessaire aussi que, sur le marché, soient ouverts des espaces aux activités économiques réalisées par des sujets qui choisissent librement de conformer leur propre agir à des principes différents de ceux du seul profit, sans pour cela renoncer à produire de la valeur économique. Les nombreux types d’économie qui tirent leur origine d’initiatives religieuses et laïques, démontrent que cela est concrètementpossible.

…Jean-Paul 2 parlait de« LA SOCIETE CIVILEcomme le cadre le plus approprié pour une économie de la gratuitéet de la fraternité ». et Benoît 16 ajoute : « À l’époque de la mondialisation, l’activité économique ne peut faire abstraction deLA GRATUITE, … (n°38)

À côté de l’entreprise privée tournée vers le profit, et des divers types d’entreprises publiques, il est opportun que les organisations productrices qui poursuivent des buts mutualistes et sociaux puissent s’implanter et se développer.C’est de leur confrontation réciproque sur le marché que l’on peut espérer une sorte d’hybridationdes comportements d’entreprise.

 

REFLECHISSONS

  •  
    • « Il est nécessaire aussi que, sur le marché, soient ouverts DES ESPACES AUX ACTIVITES ECONOMIQUES REALISEES PAR DES SUJETS QUI CHOISISSENT LIBREMENT DE CONFORMER LEUR PROPRE AGIR A DES PRINCIPES DIFFERENTS DE CEUX DU SEUL PROFIT, sans pour cela renoncer à produire de la valeur économique. .. (n°38) » Ces paroles du pape apporte du nouveau, qu’en pensez-vous ?

    • …  « Le binôme exclusif marché-État corrode la socialité, alors que les formes économiques solidaires, qui trouvent leur terrain le meilleur DANS LA SOCIETE CIVILE sans se limiter à elle, créent de la socialité ». (n°39.) Vous-mêmes pensiez-vous donner autant d’importance à la Société Civile ?

N°7. FRATERNITE, dans le DEVELOPPEMENT ECONOMIQUE et la SOCIETE CIVILE (suite)

 

A propos du MARCHE : Le pape dit que la CONFIANCE manque ; il s’agit de la restaurer !

. le marché n’arrive pas à produire « la cohésion sociale » dont il a pourtant besoin pour bien fonctionner. Sans formes internes de solidarité et de confiance réciproque, le marché ne peut pleinement remplir sa fonction économique. Aujourd’hui, c’est cette confiancequi fait défaut …. Les pauvres ne sont pas à considérer comme un « fardeau », mais au contraire comme une « ressource », même du point de vue strictement économique.)

RECHERCHER LE BIEN COMMUN… « L’activité économique … doit viser la recherche du bien commun, que la communauté politique d’abord doit aussi prendre en charge. … » (on a vu cela les semaines précédentes)

A propos des ENTREPRISES :et des comportements immoraux :

« Elles ont de moins en moins à leur tête un entrepreneur stable …// Elles sont aussi toujours moins liées à un territoire unique.En outre, il y a la fameuse DELOCALISATIONde l’activité productive… au profit desactionnaires(avec oubli des autres catégories de sujets), // Ces dernières années, on a vu la croissance d’une classe cosmopolite de managersqui, souvent, ne répondent qu’aux indications des actionnaires de référence, constitués en général par des fonds anonymes qui fixent de fait leurs rémunérations. // A la suite de Paul 6, Benoît 16 invite « à évaluer sérieusement le préjudice quele transfert de capitaux à l’étranger exclusivement en vue d’un profit personnel, peut causer à la nation elle-même. »iii

Il faut éviter que le motif de l’emploi des ressources financièressoit spéculatif et cède à la tentation de rechercher seulement un profit à court terme …Il n’est pas licite de délocaliser seulement pour jouir de faveurs particulières ou, pire, pour exploiter la société locale. »

L’AUTORITE POLITIQUE…L’économie intégrée de notre époque n’élimine pas le rôle des États, elle engage plutôt les gouvernements à une plus forte collaboration réciproque…

LA MONDIALISATION : …« La vérité de la mondialisation comme processus et sa nature éthique fondamentale dérivent de l’unité de la famille humaine et de son développement dans le bien….

«la mondialisation, a priori, n’est ni bonne ni mauvaise. Elle sera ce que les personnes en feront».

Il faut en corriger les dysfonctionnements, (des projets égoïstes, protectionnistes ou dictés par des intérêts particuliers.)

Orienter la mondialisation de l’humanité en termes de relationalité, de communion et de partage.

 

 

 

 

REFLECHISSONS

  •  
    • Que pensez-vous de cette autre parole : « Sans formes internes de solidarité et de confiance réciproque, LE MARCHE ne peut pleinement remplir sa fonction économique. Aujourd’hui, c’est cette CONFIANCE qui fait défaut, et la perte de confiance est une perte grave… ». ?(n°35)

    • Le pape dit aussi : « Séparer l’agir économique, à qui il reviendrait seulement de produire de la richesse, de l’agir politique, à qui il reviendrait de rechercher la justice au moyen de la redistribution, est une cause de graves déséquilibres…« L’activité économique … doit viser LA RECHERCHE DU BIEN COMMUN, que la communauté politique d’abord doit aussi prendre en charge. … » Dans votre entourage y a-t-il encore des gens à penser que la morale et le politique n’ont rien à voir avec l’économique et la finance ? (n°36 et 37)

    • Que pensez-vous de ce que dit le pape sur l’ENTREPRISE (délocalisations, managers, transfers des capitaux) et de leurs conséquences ? (n°40), sur la responsabilité de L’AUTORITE POLITIQUE ? (n°41), à propos des corrections des dysfonctionnements de la MONDIALISATION ? (n°42)

 

N°8. Le pape aborde les QUESTIONS D’ECOLOGIE, D’ENVIRONNEMENT

 

L’usage de l’ENVIRONNEMENT NATUREL représente pour nous une responsabilité à l’égard des pauvres, des générations à venir et de l’humanité tout entière. Là le pape rappelle, en de très beaux termes, la vision chrétienne de LA NATURE

« Dans la nature, le croyant reconnaît le merveilleux résultat de l’intervention créatrice de Dieu, dont l’homme peut user pour satisfaire ses besoins légitimes dans le respects des équilibres propres à la réalité créé. (Si cette vision se perd, l’homme finit soit par considérer la nature comme une réalité intouchable, soit, au contraire, par en abuser. Ces deux attitudes ne sont pas conformes à la vision chrétienne de la nature, fruit de la création de Dieu.) La nature est l’expression d’un dessein d’amour et de vérité. Elle nous précèdeet Dieu nous l’a donnée comme milieu de vie. Elle nous parle du Créateur (Rom1,20)et de son amour pour l’humanité. Elle est destinée à être « récapitulée » dans le Christ à la fin des temps (Eph.1,9-10 ; Col.1,19-20) Elle a donc aussi une  « vocation ». La nature est à notre disposition non pas comme « un tas de choses répandues au hasard », mai au contraire comme un don du Créateur qui en a indiqué les lois intrinsèques afin que l’homme en tire les orientations nécessaires pour « la garder et la cultiver » (Gn 2,15) Toutefois considérer la nature comme plus importante que la personne humaine elle-même est contraire au véritable développement (dérive panthéiste)… La nature porte en soi une «grammaire» qui indique une finalité et des critères pour qu’elle soit utilisée avec sagesse et non pas exploitée de manière arbitraire. (n°48)

La communauté internationale a le devoir impératif de trouver les voies institutionnelles pour réglementer l’exploitation des ressources non renouvelables, en accord avec les pays pauvres, afin de planifier ensemble l’avenir. Les sociétés technologiquement avancées peuvent et doivent diminuer leur propre CONSOMMATION ENERGETIQUE (n°49)

La société actuelle doit réellement reconsidérer sonSTYLE DE VIEqui, en de nombreuses régions du monde, est porté à l’hédonisme et au consumérisme, demeurant indifférente aux dommages qui en découlent. Un véritable changement de mentalité est nécessaire (n°51)

 

REFLECHISSONS

  • Benoît 16 rappelle, au n°45, que, pour l’Eglise, les 2 piliers éthiques que sont :

             la dignité inviolable de la personne humaine,

           de même que la valeur transcendante des normes morales naturelles,

           découlent du principe de la création de l’homme «à l’image de Dieu» (Gn 1, 27),

          n’est-ce pas une manière de redonner aux chrétiens une cohérence entre leur foi

         et leur attitude morale ?

  • Le pape dit : « L’usage de l’ENVIRONNEMENT NATUREL représente pour nous une responsabilité à l’égard des pauvres, des générations à venir et de l’humanité tout entière. » Quelle est la responsabilité à laquelle vous êtes le plus sensibles ? (n°48)

  • Avez-vous remarqué comment il y a une cohérence pour un chrétien entre sa foi et une certaine attitude morale vis-à-vis de la nature ? (n°48)

  • « Les sociétés technologiquement avancées peuvent et doivent diminuer leur propre CONSOMMATION ENERGETIQUE » dit le pape et il nous invite à reconsidérer notre style de vie (n°49) Sommes-nous prêts à le faire ?

  • Le pape revient sur la question du respect de la vie … « Les devoirs que nous avons vis-à-vis de l’environnement sont liés aux devoirs que nous avons envers la personne considérée en elle-même et dans sa relation avec les autres. » (n°51) Il précise : « La vocation elle-même des personnes et des peuples au développement ne se fonde pas sur une simple décision humaine, mais elle est inscrite dans un dessein qui nous précède et qui constitue pour chacun de nous un devoir à accueillir librement. »

Comment recevons-nous ce message ?

 

N°9. FAMILLE HUMAINE suite sur Encyclique de Benoît 16

 

Sans l’orientation de « l’amour dans la vérité », l’élan planétaire de la mondialisation risque de provoquer des dommages inconnus jusqu’alors ainsi que de nouvelles fractures au sein de la famille humaine. (n°33)

La vérité de la mondialisation comme processus et sa nature éthique fondamentale dérivent de l’unité de la famille humaine et de son développement dans le bien. (n°42)

 

Une des pauvretés les plus profondes que l’homme puisse expérimenter est LA SOLITUDE. Tout bien considéré, les autres formes de pauvreté, y compris les pauvretés matérielles, naissent de l’isolement, du fait de ne pas être aimés ou de la difficulté d’aimer. Les pauvretés sont souvent la conséquence du refus de l’amour de Dieu, d’une fermeture originelle tragique de l’homme en lui-même, qui pense se suffire à lui-même, ou bien considère n’être qu’un simple fait insignifiant et éphémère, un « étranger » dans un univers qui s’est constitué par hasard. L’homme est aliéné quand il est seul ou quand il se détache de la réalité, quand il renonce à penser et à croire en un Fondement.ivL’humanité tout entière est aliénée quand elle met sa confiance en des projets purement humains, en des idéologies et en de fausses utopies.

De nos jours, l’humanité apparaît beaucoup plus interactive qu’autrefois: cette plus grande proximité doit se transformer en une communion véritable.Le développement des peuples dépend surtout de la reconnaissance du fait que nous formons une seule famille qui collabore dans une communion véritable et qui est constituée de sujets qui ne vivent pas simplement les uns à côté des autres.v

Paul VI remarquait que « le monde est en malaise faute de pensée » : il faut qu’il y ait un RENOUVEAU DE LA PENSEE pour mieux comprendre ce qu’implique le fait que nous formons une famille; les échanges entre les peuples de la planète exige un tel renouveau, afin que l’intégration puisse se réaliser sous le signe de la solidarité viplutôt que de la marginalisation. Une telle pensée nous oblige à approfondir de manière critique et sur le plan des valeursLA CATEGORIE DE LA RELATION. Un tel effort ne peut être mené par les seules sciences sociales, car il requiert l’apport de savoirs tels que la métaphysique et la théologie, pour comprendre de façon éclairée la dignité transcendante de l’homme.

             
       REFLECHISSONS  

  • Le poids de la solitude …la valeur de la relation. L’urgence de « se sentir » une Famille ! Comment réagissez-vous à ces paroles ?


 

N°10. LA FAMILLE HUMAINE (suite) suite sur l’Encyclique

 

La créature humaine, qui est de nature spirituelle,se réalise dans les relations interpersonnelles.Ce n’est pas en s’isolant que l’homme se valorise lui-même, mais en se mettant en relation avec les autres et avec Dieu. L’importance de ces relations devient alors fondamentale. Cela vaut aussi pour les peuples.

Quel type d’unité ? A cet égard, la raison trouve une inspiration et une orientation dans la révélation chrétienne, selon laquelle la communauté des hommes n’absorbe pas en soi la personne, anéantissant son autonomie, (n°53) Cette perspective est éclairée de manière décisive par la relation entre les trois Personnes de la Sainte Trinitédans leur unique Substance divine. (N°54)

Pour les croyants, le monde n’est le fruit ni du hasard ni de la nécessité, mais celui d’un projet de Dieu.De là naît pour les croyants le devoir d’unir leurs efforts à ceux de tous les hommes et toutes les femmes de bonne volonté, afin que notre monde soit effectivement conforme au projet divin : celui de vivre comme une famille sous le regard du Créateur.(n°57) ...Le chrétien désire ardemment que toute la famille humaine puisse appeler Dieu « Notre Père ! ».(n°79)

Face au développement irrésistible de l’interdépendance mondiale, et alors que nous sommes en présence d’une récession également mondiale, l’urgence de la réforme de l’Organisation des Nations Uniescomme celle de l’architecture économique et financière internationaleen vue de donner une réalité concrète au concept de famille des Nations, trouve un large écho. (n°67)

Les mediapeuvent constituer une aide puissante pour faire grandir la communion de la famille humaine et l’ethosdes sociétés, quand ils deviennent des instruments de promotion de la participation de tous à la recherche commune de ce qui est juste. (n°73)

 

 

 

    REFLECHISSONS  

Est-ce que j’ai tendance à ne fréquenter que les gens qui me ressemblent ou au contraire ?

Comment est mon comportement vis-à-vis des gens différents de moi ?

Dans la vie de groupe est-ce que je cherche l’uniformité ou l’unité dans la complémentarité ? (que penser de cette phrase « la diversité fait la richesse » ?)


 

N°11. COLLABORATION DE LA FAMILLE HUMAINE

 

Nous avons vu plus haut (n° 9 et 10)) que NOUS FORMONS UNE SEULE FAMILLE non pour vivre « seuls » mais « en relation »… Nous nous réalisons dans les relations interpersonnelles. Nous avons vu aussi quel type d’unité nous cherchons ? C’est à l’image de la Trinité (unité dans la diversité) ! … Il y a un projet de Dieu sur le monde ..D’autre part il est nécessaire que l’Organisation des Nations Unies joue un plus grand rôle. Egalement les mass-média ont un rôle à jouer pour une participation de tous.

 

PLACE DE LA RELIGION DANS LA SOCIETE ET COLLABORATION :

« L’exclusion de la religion du domaine public, comme, par ailleurs, le fondamentalisme religieux, empêchent la rencontre entre les personnes et leur collaboration en vue du progrès de l’humanité.…. La raison a toujours besoin d’être purifiée par la foi, et ceci vaut également pour la raison politique, qui ne doit pas se croire toute puissante. A son tour, la religion a toujours besoin d’être purifiée par la raisonafin qu’apparaisse son visage humain authentique.Larupture de ce dialoguea un prix très lourdau regard du développement de l’humanité ».(n°56) Le pape demande le dialogue entre la Foi et la raison : il pense qu’il peut être fécond.

La Collaboration dans la Famille humaine aborde aussi  les questions :

DES MIGRATIONS : politique sur le long terme, collaboration, normes internationales adéquates,

du SYNDICALISME, appelé à défendre aussi les travailleurs étrangers,

de LA FINANCE : qu’elle soit utilisée de manière éthique, avec réglementation protégeant les sujets les plus faibles. Qu’on encourage le micro-crédit

et mêmede LA CONDUITE DES CONSOMMATEURS : consommer d’une manière plus sobre,

et de L’URGENCE D’UNE AUTORITE MONDIALE.

 

REFLECHISSONS

  • « La rupture du dialogue entre foi et raison entre religion et domaine public a un prix très lourd au regard du développement de l’humanité ».(n°56)dit le pape. Est-ce que c’est ressenti par des non-chrétiens ? Et vous-mêmes qu’en pensez-vous ?

  • Comment réagissez-vous aux propos du pape :

           sur la fiscalité ? le tourisme ? Les migrations ? Les organisations syndicales des travailleurs ? La finance ? 

            L’appel aux réactions des consommateurs ? La nécessité de renforcer l’ONU, de mettre en place une véritable

            autorité politique mondiale ?

 

N°12. TECHNIQUE OUI  ! IDEOLOGIE TECHNICISTE NON  !

 

Benoît 16 dit son désaccord avec la vision « techniciste » du développement : « car le milieu naturel est l’œuvre admirable du Créateur, portant en soi une « grammaire»qui indique une finalité et des critères pour qu’il soit utilisé avec sagesse et non pas exploité de manière arbitraire.

La technique – il est bon de le souligner - est une réalité profondément humaine, liée à l’autonomie et à la liberté de l’homme…La technique s’inscrit donc dans la mission decultiver et de garder la terre(cf. Gn2, 15)

Le développement technologique peut amener à penser que la technique se suffit à elle-même, quand l’homme, en s’interrogeant uniquement sur le comment,omet de considérer tous les pourquoiqui le poussent à agir. C’est pour cela que la technique prend des traits ambigus. Lorsque les seuls critères de vérité sont l’efficacité et l’utilité, le développement est automatiquement nié. …La clef du développement, c’est une intelligence capable de penser la technique et de saisir le sens pleinement humain du “faire” de l’homme, sur l’horizon de sens de la personne prise dans la globalité de son être. La compétence professionnelle et la cohérence morale sont nécessaires l’une et l’autre. Quand l’absolutisation de la technique prévaut, il y a confusion entre les fins et les moyens

Il faut affirmer aujourd’hui que la question sociale est devenue radicalement UNE QUESTION ANTHROPOLOGIQUE,au sens où elle implique la manière même, non seulement de concevoir, mais aussi de manipuler la vie, remise toujours plus entre les mains de l’homme par les biotechnologies. : (La fécondation in vitro, la recherche sur les embryons, la possibilité du clonage et de l’hybridation humaine) …À la plaie tragique et profonde de l’avortement, pourrait s’ajouter à l’avenir, et c’est déjà subrepticement en germe, une planification eugénique systématique des naissances. … une mentalité favorable à l’euthanasie se frayer un chemin,

Un domaine primordial et crucial de l’affrontement culturel entre la technique considérée comme un absolu et la responsabilité morale de l’homme est aujourd’hui celui de LA BIOETHIQUE,…où émerge avec une force dramatique la question fondamentale de savoir si l’homme s’est produit lui-même ou s’il dépend de Dieu.

Attirée par l’agir technique pur, la raison sans la foi est destinée à se perdre dans l’illusion de sa toute-puissance. La foi, sans la raison, risque de devenir étrangère à la vie concrète des personnes.vii

Un des aspects de l’esprit techniciste moderne se vérifie dans la tendance à ne considérer les problèmes liés à la vie intérieure que d’un point de vue psychologique, et cela jusqu’au réductionnisme neurologique.

Le développement doit comprendre une croissance spirituelle, et pas seulement matérielle…

L’absolutisme de la technique tend à provoquer une incapacité à percevoir ce qui ne s’explique pas par la simple matière. Nous devons considérer la dimension spirituelleque doit nécessairement comporter ce développement pour qu’il puisse être authentique.Il demande des yeux et un cœur nouveaux, capables de dépasser la vision matérialiste des événements humainset d’entrevoir dans le développement un “au-delà” que la technique ne peut offrir.

 

REFLECHISSONS

  • Le pape dit : « La mentalité techniciste a tant de force qu’elle fait coïncider le vrai avec le faisable. Mais lorsque les seuls critères de vérité sont l’efficacité et l’utilité, le développement est automatiquement nié. … il y a confusion entre les fins et les moyens. »   Etes-vous d’accord ? (n°71)

  • Le pape parle également de la Bioéthique, voulez-vous réagir à cela  ?

  • Quand le pape dit que la question sociale est devenue une question d’anthropologie (c.a.d. liée à la conception de ce qu’est l’homme), n’est-ce une incitation à aller jusqu’à cette profondeur dans la recherche des causes de la crise  ?

  • Le pape dit encore : « Un des aspects de l’esprit techniciste moderne se vérifie dans la tendance à ne considérer les problèmes et les mouvements liés à la vie intérieure que d’un point de vue psychologique, … Le développement doit comprendre UNE CROISSANCE SPIRITUELLE,

            Constatez-vous, vous-mêmes, cette tendance à chercher uniquement en direction de la

          « psychologie » la solution au retour à la paix intérieure en oubliant la dimension spirituelle ?

  • Enfin le pape fait appel à la nécessité d’avoir « des yeux et un cœur nouveaux », capables de dépasser la vision matérialiste des événements humains et d’entrevoir dans le développement un “au-delà” que la technique ne peut offrir. …Que pensez-vous de cet appel à un renouvellement , même pour nous les chrétiens ?

NOUS SOMMES CONCERNES

 

A la lecture de l’encyclique du pape « La Charité dans la Vérité », on peut, en première réaction, se dire : « je n’y peux pas grand-chose, ce que dit le pape concerne les décideurs ».Oui, la responsabilité des décideurs est grande, mais n’oublions pas la force de l’opinion publique (les mass-medias, et aussi ce que pensent les gens de la base). Les décideurs sont obligés de tenir compte de cette opinion. Il y a une relation entre les différentes forces. D’autre part, il est bon de vérifier si moi-même je n’ai pas manqué de vigilance, si je n’ai pas été contaminé par la mentalité qui a provoquée la crise !ou si je n’ai pas été trop passif !
Là les points sur lesquels le pape nous attire l’attention nous concernent et nous tracent un chemin à prendre pour participer à la construction d’une « société nouvelle » :
  • Déjà le titre est parlant « l’amour dans la vérité » !

    • vérifier où nous en sommes de la recherche du bien commun ? (au quartier, à la Paroisse etc)

    • Parlons aussi d’un amour vrai, (et pas seulement de « bons sentiments », ni vues superficielles ou idéologiques, mais vue intégrale : tout l’homme et tout homme )

  • Et le sens de la gratuité (le bénévolat etc..) ?

  • Et l’importance donnée aux relations ? Et la recherche de la fraternité ?

  • L’ouverture pour travailler à une collaboration avec les autres ?

  • le respect des personnes (qu’on ne réduit pas à « des consommateurs » ou à des « producteurs »,

  • mais dans leurs intégralités, allant, pour nous chrétiens, jusqu’au fait qu’elles sont liées à Dieu)

  • le souci des exclus ? (contact avec eux, travail avec associations humanitaires)

  • la sobriété du style de vie ?

  • la résistance à la tentation de la cupidité ?

  • une croissance pas seulement matérielle, mais spirituelle

  • renouveler notre regard (pas seulement technique ; appeler Dieu pour cela)

 

 

 

i

ii

iii

iv

v

vi

vii

Partager cet article
Repost0
27 novembre 2012 2 27 /11 /novembre /2012 18:31
P E N T E C O T E  
D É S I R   D E    L’E S P R I T     S A I N T
COMME POUR LES APÔTRES

SACHONS L’IMPORTANCE DU DESIR ! ET D’UN TEMPS POUR L’EXPRIMER
 
Les apôtres retournent à Jérusalem... ils vont dans une pièce, à l’étage d’une maison, c’est là qu’ils ont l’habitude de se réunir. Il y a Pierre, Jean, Jacques et André, Philippe et Thomas, Barthélémy et Matthieu, Jacques le fils d’Alphée, Simon le nationaliste et Jude le fils de Jacques. Tous prient fidèlement d’un seul coeur. Avec eux, il y a quelques femmes, Marie la mère de Jésus, et les frères de Jésus. Actes 1,12-14
  
Le désir a une grande place dans notre foiet notre comportement chrétien : voyons la grande attente, l’espérance de la 1° Alliance ; et encore dans la liturgie, le temps du désir au début de l’oraison.
 
La Pentecôte, ça se prépare …
Rien ne se passera, à la Pentecôte, si nous n’avons pas en nous un grand désir de nous renouveler, de laisser Dieu venir. Au moins, avons-nous le désir de désirer ? C’est la première question à se poser. Il s’agit d’ouverture à Dieu et de disponibilité initiale, d’être en éveil, prêt à tout accueillir, sachant que rien n’est impossible à Dieu et que le désir donne à Dieu le lieu où il peut travailler, nous purifier nous combler, nous dynamiser ...
2) COMMENT SUSCITER LE DESIR DE L’ESPRIT SAINT
         (car c’est sur lui que se porte notre désir) ?
  
A) FAISONS RESSORTIR LA PROMESSEQUI A ETE FAITE, FIXONS NOTRE ATTENTION DESSUS
Comme les Apôtres, faisons appel à la mémoire : Ils se souviennent de ce qui a été promis sur l’E.S. et sa venue, dans l’A.T. et promis par Jésus (sa promesse et son action) (Ez.36, 24-28; Jean 4, 6-14) Ils portent attention sur la Promesse de son envoi
  • J’enlèverai votre coeur dur comme une pierre et je le remplacerai par un coeur de chair. Je mettrai en vous mon Esprit, je vous rendrai ainsi Je vous donnerai un coeur nouveau, je mettrai en vous un esprit nouveau. capables de marcher suivant mes paroles et mes coutumes. » Ezéchiel 36,24-28
C’est quand les fils d’Israël sont découragés que Dieu promet d’envoyer l’Esprit Saint. Cela nous montre la bonté de Dieu, sa miséricorde. Et cela nous montre en même temps que l’Esprit est capable de redonner vie, de recréer ce qui est mort.
  • Le dernier jour de la fête (des Tentes), qui est aussi le plus solennel, Jésus debout, se mit à proclamer : « Si quelqu’un a soif, qu’il vienne à moi, et que boive celui qui croit en moi. Comme l’a dit l’Ecriture : « De son sein couleront des fleuves d’eau vive. » Il désignait ainsi l’esprit que devaient recevoir ceux qui croiraient en lui. » Jean 7,37-39
Dieu ne donne pas tout de suite l’Esprit Saint. Il commence par promettre de l’envoyer. Cela veut dire qu’il faut attendre. C’est un appel à développer en nous la confiance. Une préparation est nécessaire. L’Esprit Saint vient pour celui qui le désire, qui a soif de lui.

Jésus dit à la Samaritaine : « Celui qui boira de l’eau que je lui donnerai n’aura plus jamais soif. L’eau que je donnerai deviendra en lui une source d’où coulera la vie éternelle. » Jean 4, 14
Jésus parle à la Samaritaine d’une eau de vie qu’il veut donner c’est l’Esprit Saint. Mais elle est incapable de l’accueillir. Elle se perd dans les choses de la terre. Il n’y a plus de place pour le désir d’une vie nouvelle venue d’en haut. Par sa Parole Jésus la purifie, éveille en elle le désir. C’est encore ainsi que Jésus agit avec nous
B) COMME LES APOTRES, CONTEMPLONS L’ACTION DE L’ESPRIT EN JESUS, ...DANS LES AUTRES. VOYONS LE COTE ATTRAYANT DE LA VENUE DE L’ESPRIT SAINT
Les apôtres se souviennent de Jésus habité par un grand désir, de l’action de l’Esprit en Jésus lui-même, ils le contemplent (lors de son Baptême, puis à Nazareth ..)
Je suis venu apporter un feu sur la terre et comme je voudrais qu’il soit déjà allumé. C’est un baptême que j’ai à recevoir et comme cela me pèse jusqu’à ce qu’il soit accompli. » Luc 12/49-50.
On voit, dans l’Evangile, que Jésus va chercher le désir chez les gens (avec la Samaritaine, Jean 4,1-29; avec les disciples d’Emmaüs, Luc 24,13-32)
Et nous, contemplons l’action de l’Esprit non seulement en Jésus, mais dans les apôtres, les saints … Les saints ont été des gens de désir : Ste Thérèse, Eugène de Mazenod etc …. Et alentour de nous.
C) PENSONS A L’INTERET QU’IL Y AURAIT POUR NOUS A ETRE TRANSFORMES PAR L’ESPRIT,
  •  
    •  
      • étant donné notre avenir avec la Mission reçue de Jésus,
      • et notre faiblesse actuelle (incompréhension, manque de fraternité, d’unité, peur, manque de flamme
EXPRIMONS CE DESIR A L’ESPRIT LUI-MEME
  
Viens Esprit Saint,viens à mon aide, Toi qui sais toucher mon intelligence, mon coeur,
mon corps, je t’attends
  
      comme une biche Ps. 41 (42), comme une terre asséchée Ps. 62 (63)
      comme le gardien attend l’aurore Ps.129 (130), comme la fiancée cherche son fiancé Cant.des cant.3,1-4)
VIENS, ESPRIT SAINT, VIENS HABITER DANS NOS COEURS
                                            (à répéter après chaque phrase)
 
Viens Esprit Saint,
viens habiter dans nos coeurs, envoie du haut du ciel un rayon de ta lumière.
 
Toi, le Père des pauvres, viens, 
toi qui distribues les dons de Dieu, viens,
toi, la lumière des coeurs, viens.
  
Tu es la lumière qui apporte la paix
nous croyons en toi,
viens et remplis nos coeurs.

             Celui qui s’est sali, lave-le,
     celui qui a soif, donne-lui à boire,
     celui qui est blessé, soigne-le.
     celui qui est mort, rends-lui la vie.
 
             Celui qui ferme sa porte, aide-le à l’ouvrir,
             Dans nos fatigues, tu es le repos, 
             dans nos soucis, tu es notre paix,
            dans nos tristesses, tu es notre joie.
 
           Nous sommes à toi, viens nous rendre visite,
           tu nous as créés par ton amour,
           remplis-nous des grâces de Dieu.
 
          Eclaire notre route, mets en nous ta charité.
          Nous sommes faibles, ta force est sans limites,
         viens et soutiens-nous sur la route.

       Toi qui vis et règnes avec le Père et le Fils
 pour les siècles. AMEN !
 
Partager cet article
Repost0
24 novembre 2012 6 24 /11 /novembre /2012 10:48

Il était une foi …

 

Jean Claude Guillebaud  :

« Comment je suis redevenu chrétien ! »

 

Qui est-il ?

Journaliste au Monde pendant 20 ans, il eut à faire des reportages sur les points chauds de la planète. Puis il quitta ce travail pour devenir directeur littéraire aux éditions du Seuil. Là il fréquenta un certain nombre d’intellectuels et d’auteurs de livres importants et eut lui-même une grande activité intellectuelle. Sa recherche fut motivée par l’envie de travailler sur la crise contemporaine des fondements (Comment se sont constituées nos démocraties modernes ? Pourquoi adhérons-nous collectivement à telle ou telle conviction ? Quelle sorte de nihilisme ou de relativisme capitulard menace aujourd’hui nos sociétés emportées vers la grande « bifurcation » ? Quel bagage, quel viatique minimal nous faudrait-il sauver dans ce tourbillon apocalyptique ?)

 

Son point de vue sur la situation des chrétiens dans la société

Il écrit : « J’ai eu envie d’écrire. Cette envie est d’abord le fruit d’une colère longtemps contenue ! en voyant la superbe et la condescendance de certains réquisitoires contemporains contre les chrétiens et qui les blessent… On voudrait convaincre les chrétiens non seulement qu’ils sont « réacs », mais qu’ils sont désormais exclusde l’histoire des idées. Ce dédain, sur le fond, me paraît non seulement injuste mais intellectuellement saugrenu.

Cette charge antichrétienne laisse souvent entrevoir une ignorance, une inculture vertigineuses. Raccourcis rudimentaires. Manipulations des textes. Ignorance théologique repérable jusque chez les intellectuels ou les universitaires. … Et on passe sous silence les durs combats juridiques menés par l’Eglise pour tenter d’adoucir la violence médiévale, l’interdiction progressive des ordalies etc .. Qui évoque l’œuvre hospitalière ou éducative poursuivie de siècle en siècle ? Bref, qui garde seulement en mémoire ce qu’un simple étudiant en droit de l’Université laïque et républicaine apprenait encore dans les années 1960 ? L’histoire entière du christianisme n’est plus revisitée que dans l’optique d’une démonisation outrancière ; L’Inquisition, elle aussi, a donc changé de camp.(comme le dit aussi Rémond)

 

Commentaire :De fait il ne s’agit pas de le nier : certaines émissions télé ou propos entendus ici et là, la moquerie, le mépris vis à vis du christianisme considéré comme ringard peut blesser. Des intellectuels comme Régis Debray, Rémond, Delumeau etc  l’ont déjà relevé

 

« Dans ce contexte, dit-il, nombre de chrétiens d’aujourd’hui réagissent de façon émotive et cèdent à des réactions contradictoires. »

 

« 1° réflexe : ils rasent les murs et taisent prudemment leur foi, dit Guillebaud, renonçant à avoir toute audience. Albert Camus déjà reprochait aux chrétiens d’après-guerre, leur timidité. Certains, soucieux de ne pas perdre toute audience, préfèrent se définir comme « sociologues des religions », « historiens des religions » ou « chercheurs en théologie », plutôt que simplement chrétiens….Cela s’apparente à une capitulation et fait la part trop belle à l’agressivité alentour, à l’inculture généralisée ou au cynisme ambiant. Elle laisse entendre que la tradition chrétienne serait un archaïsme résiduel, respectable, mais qui n’aurait rien à dire sur le monde du 21° siècle. Or je suis convaincu du contraire, dit-il !Je ne suis pas très sûr d’avoir intimement la foi, mais je crois profondément que le message évangélique garde une valeur fondatrice pour les hommes de ce temps ; y compris pour ceux qui ne croient pas en Dieu ; Ce qui m’attire vers lui, ce n’est pas une émotivité vague, c’est la conscience d’une fondamentale pertinence.

 

D’autres chrétiens obéissent à un 2° réflexe. Ils réagissent avec ostentation en choisissant un repli identitaire,qui laisse l’adversité contemporaine mener son tapage à l’extérieur des remparts de l’Eglise. » (voir certains jeunes prêtres)

 

3° manière : Là, Guillebaud dit comment personnellement il veut s’engager, essayer de parler clairement sur sa Foi : dire comment il a évolué. Et participer au nécessaire dialogue culturel. A ses yeux, les convictions fortes, ne sont pas un obstacle, mais au contraire une nécessité pour dialoguer.

Commentaire : Il est bon et même nécessaire de faire un exercice de discernement sur nos réactions, d’examiner dans quelle catégorie nous nous trouvons.

 

Son changement au plan de la Foi

Au départ : Guillebaud présente son parcours comme assez banal. « J’ai été élevé comme un petit catholique de province, écrit-il. Mes parents incarnaient assez bien cette espèce de sociologie chrétienne plutôt routinière et sans vraie profondeur. Devenu étudiant, comme la plupart des gens de mon âge, je me suis vote éloigné de l’Eglise, j’ai cessé d’aller à la messe, j’ai même quasiment perdu de vue aussi bien l’institution que l’interrogation elle-même.Cela ne m’intéressait plus. »

Il écrit  que, par la suite : « Dans mon travail personnel, il n’y avait, tout d’abord, aucune intention apologétique ni le moindre projet de réhabilitation du judéo-christianisme. Je ne songeais pas davantage à un « retour » au religieux … J’avais plutôt envie de travailler sur la crise contemporaine des fondements…C’est au fil de mon travail, de livre en livre, que j’ai été ramené, insensiblement, presque malgré moi, à la question chrétienne. J’ai suivi une approche qu’on pourrait qualifier de latérale. Ma démarche était anthropologique.Je n’avais pas été foudroyé par une conversion soudaine. Je n’étais pas non plus en quête de consolation, ni dans le désespoir existentiel… C’était une curiosité quasi journalistique qui me guidait. »

C’est peu à peu, à partir de ces questions et en vertu d’un enchaînement conceptuel,que j’ai fini par me demander si je n’étais pas en train de redevenir chrétien (à supposer que j’aie jamais cessé de l’être)…

Aujourd’hui, c’est un fait, plus j’avance dans mon travail, plus la question du judéo-christianisme m’intéresse et m’occupe…. Je suis bel et bien convaincu qu’il y a là un trésor, en effet, qu’il s’agirait de retraduire avec les mots et les concepts d’aujourd’hui. »

Dans son livre il nous raconte comment à partir de là, il va cheminer… pour aboutir à sa profession de Foi et le témoignage de sa joie partagée avec les chrétiens.

Commentaire : En un temps où il n’est plus rare de voir des chrétiens, qui, après une période d’abandon, reviennent à la Foi, ce témoignage me semble intéressant et de nature à aider ceux qui sont en recherche.

 

Dans son cheminement Guillebaud distingue 3 cercles successifs :

Le 1° cercle, qu’il dit périphérique, c’est sa recherche des sources de la modernité,

« Si le christianisme donne l’impression de disparaître, c’est peut-être justement – et aussi – parce qu’il a rempli historiquement son office et que le message dont il était porteur a été grosso modo adopté, dans sa version séculière, par la société moderne. Adopté mais coupé de sa source » …. « La plupart des convictions auxquelles nous adhérons spontanément, celles qui sont inscrites dans la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1948, et qui fondent la démocratie procèdent de cette prodigieuse confluence des premiers siècles de notre ère entre le judaïsme, la pensée grecque et le christianisme. En France, ce constat est occulté par une expérience historique bien particulière. Il est clair que nos Lumières, au 18° siècle, ont été vécues comme un mouvement d’émancipation et de liberté qui s’est développé en résistance, voire en révolte contre l’Eglise catholique et même contre le christianisme. Nous avons du mal à admettre cette double filiation historique. Nous ne retenons que le second héritage.

Par la suite, dit-il, c’est mon travail, mes rencontres, mes lectures qui m’ont conduit à réviser ce point de vue. Je me suis d’abord aperçu qu’il était, en fin de compte, assez hexagonal, c’est-à-dire étroitement tributaire d’une histoire très française. Pour les autres Européens, il paraît assez clair que la démocratie n’a pas été conquise seulement « contre » le christianisme, mais aussi grâce à lui, dans son prolongement, en intégrant et en laïcisant son héritage ; (Cela n’exclut pas, bien entendu, des combats contre le cléricalisme, mais c’est une autre affaire)

« Cette révision de mes propres préjugés,dit Guillebaud, et cette prise de conscience élémentaire ont été déterminantes … Elles m’ont ouvert des perspectives. (voyons son travail sur l’individualisme, la liberté - L’aspiration égalitaire (absente chez les Grecs.) - Le concept d’universalité - L’idée d’espérance (c’est la reformulation chrétienne, puis laïque du messianisme juif ; le temps n’est pas cyclique mais historique (c.a.d. l’histoire humaine est enracinée dans une mémoire et orientée vers un projet) - L’idée moderne de progrès - Notre rapport à la science)

Il en conclut pourtant que cette recherche sur les « valeurs » humanistes était encore périphérique au regard de l’essence du christianisme.

Commentaire : De fait on ne retient de la relation entre le judéo-christianisme et la modernité que les luttes… avec l’Eglise… Et cela peut présenter un obstacle un blocage, qu’il faut franchir en rétablissant la vérité. Cela permettra à un certain nombre de personnes de se remettre en chemin, comme Guillebaud

 

Il est passé à un 2° cercle,sous l’influence d’autres intellectuels, dit-il, entre autres de Jacques Ellul, écrivant « La Subversion du Christianisme »,puis de René Girard. Découverte que le Christianisme a fendu en 2 l’histoire du monde.

Commentaire : La découverte du vrai visage du Christ « Prophète » est essentielle

Exemple : le thème – et la pratique - du sacrifice,

 

Pourquoi le message évangélique est-il autre ? C’est qu’il inverse les perspectives. Dans les religions anciennes comme dans la mythologie grecque, le récit du sacrifice exprime toujours le point de vue des sacrificateurs.Ils affirment que la victime sacrifiée était effectivement coupable….Girard parle de l’unanimité persécutrice….Sans cette conviction unanime le sacrifice ne pourrait produire les effets pacificateurs qu’on attend de lui. (voir comment sous l’influence des médias, actuellement, tout le monde condamne des gens comme coupables avant d’être jugés.) Avec le christianisme, le discours des accusateurs est subitement retourné,l’accusation est démasquée, l’épisode de la résurrectionvient ruiner le sens même du sacrifice, l’anéantir….Le consentement à la résurrection démolit la mécanique du sacrifice sur laquelle se fonde les cultures humaines.

En un 1° tempsl’entrée dans ce 2° cercle et l’adhésion à ce principe de subversion l’ont entraîné plus à gauche. Il s’est senti plus chrétien que catholique, en accord avec les théologies de la libération et mouvements en rupture avec le catholicisme institutionnel,dominateur et respectable…touché par le Messie souffrant …le chemin de faiblesse qu’il a choisi…. Puis à partir de 1980, il s’est senti en accord avec de nombreux militants engagés sur le terrain social. (ATD-Quart monde, Amnesty International, les Restos du cœur, le CCFD, la Cimade, ATTAC), refus des injustices et dominations nouvelles induites par la dogmatisation du néo-libéralisme. Témoin attristé de la ringardisation des pauvres…

Dans ce 1° temps en tout cas, il fit sienne la sévérité des chrétiens dit de gauche à l’égard de l’Institution catholique. Mais, dit-il, il s’enthousiasmait, en revanche, à la pensée que, dès le 4° siècles de notre ère, l’essor du monachisme (partant au désert) avait apporté un contrepoint silencieux, une réponse, à cette conversion de Constantin qui avait fait du christianisme la religion officielle de l’Empire, avec toutes les compromissions temporelles et les répressions séculières qui s’ensuivirent.

Puis il a évolué dans sa position vis à vis de l’Eglise « Institution »

 

1) Grâce à de nombreuses rencontres de prêtres de religieux, de théologiens il s’est approché, il a côtoyé cette « fameuse institution » et cela a changé son regard,dit-il. Il s’est rendu compte de l’absurdité des critiques émises, du décalage du réel. L’Eglise réelle, celle qu’il découvrait lui faisait plutôt songer à ces communautés chrétiennes des premiers siècles,solidaires et joyeuses, mais tenu à l’œil (dans le meilleur des cas) par le pouvoir romain. Que l’Eglise catholique ait perdu sa richesse, son omniprésence et sa puissance rend assez risible l’anticléricalisme façon III° République, qui renaît dans nos sociétés.

Guillebaud en est arrivé à penser que le dépouillement même de l’Eglise catholique pouvait ouvrir la voie à un extraordinaire rajeunissement du christianisme.. La sécularisation de l’Europe, en dépossédant l’Eglise de son ancienne vocation d’organisatrice du social, la libérait de son assujettissement au pouvoir temporel. L’Eglise fait une expérience historique inédite depuis 17 siècles : celle de la « minorité »,de l’écart, de la dissidence de facto. Pas une catastrophe. On réapprend à être subversifs, protestataires et joyeux comme les premiers chrétiens

 

2) Autre étape :Un long travail pour préparer son livre « Force de conviction »l’ont amené à comprendre que la croyance passe aussi par la relation …et cela amène à comprendre le rôle et la nécessité de l’institution…

Ainsi l’aspect institutionnel de l’Eglise et le prophétisme se complètent !

Commentaire : Un certain nombre de chrétiens, comme Guillebaud, ont des difficultés avec l’Eglise-institution (la hiérarchie), difficultés à la comprendre, à l’accepter. Sa réflexion, son évolution peuvent aider !

 

3° Cercle

Guillebaud écrit : « Mon entrée dans le 3° siècle se présentait comme une interrogation toute simple. Amené à parler à des chrétiens ou à des Juifs, je me posais la question : qui suis-je moi ? où en suis-je ?Qu’allais-je leur dire au juste. Que j’avais été ramené à la lecture des Evangiles et que leur pertinencem’avait ébloui ?… J’étais tenté de partager mon enthousiasme en ajoutant qu’il procédait de la raison et d’elle seule. Cela correspondait sans doute à ce qu’on attendait de moi. Rien de plus logique. Ces hommes et ces femmes, dit-il, journellement moqués par le discours dominant, n’en venaient-ils pas à mettre en doute, non pas leur foi, mais le « sérieux » de la parole chrétienne ? ..Transposée dans notre univers actuel, cette parole-là ne se réduisait-elle pas, désormais, à une effusion magique, à un amour idéalisé pour la figure du Christ, à une fidélité plus sentimentale que raisonnable ? Devant eux, je témoignais du contraire. Je leur assurais que le raisonnement et lui seul avait guidé mon travail.

Et il écrit : J’ajoutais qu’ils dormaient sur des richesses de sens insoupçonnées… avaient des textes, des paroles d’une force prodigieuse.

Mais il continuait à s’interroger. On l’appelait un « prophète de l’extérieur », on disait qu’il avait presque la foi ! » Il recommença épisodiquement à participer à la messe …

Il note alors que, sur le chemin du retour vers la foi, il a connu des pauses, des retours en arrière, des illuminations.

Une chose le gênait, (le gêne encore) c’est la phraséologie des messes, le langage qui ne parle pas, inintelligible. Et il pense qu’il y aurait tout un travail à faire … Il a rencontré non seulement des fidèles, mais des pasteurs qui sont de son avis.

Enfin le travail pour son livre « La Force de conviction » l’aida, dit-il, à franchir un seuil : découverte de la dimension décisionnelle de la croyance, puis découverte que la croyance implique une relation(et la décroyance entraîne une altération douloureuse de celle-ci)

Enfin, à la fin de son livre, il constate que lui-même vit cette joie partagée des chrétiens. Joie de se sentir en famille, avec la force du lien invisible qui l’y attache, … comme pour les premiers chrétiens.

Commentaire :Même des chrétiens bien assurés auront profit à lire ce qu’il écrit en cette dernière partie !(sur la dimension décisionnelle de la croyance, le fait que le croyance implique une relation et enfin sur la joie partagée entre chrétiens)

 

 

 

 

 

 

Partager cet article
Repost0
4 novembre 2012 7 04 /11 /novembre /2012 10:28

1. NOTRE CONDITION HUMAINE EST « MORTELLE » 

voir Daniel Marguerat « Vivre avec la mort »

Le livre de la Genèse, dans la Bible ne prétend pas que nous aurions été immortels, s’il n’y avait pas eu le péché. Adam-l’humanité a été créé de la terre, de la poussière prise du sol(Gn 2,7), et le souffle de Dieu le fait vivre. Adam a été créé comme de la poussière animée, et l’image dit, fortement, qu’il est, dès le commencement, un être fragile, limité, mortel qui reçoit de Dieu la vie. Un être qui va vivre et mourir (de mort naturelle).

Ce qui gêne la compréhension, c’est que, dans la Bible, le mot « mort » peut avoir 2 sens différents : soit le trépas (la mort physique), soit la mort spirituelle par coupure de la relation avec Dieu. C’est le contexte qui nous permet de déceler le sens.

2. LA MORT PHYSIQUE (le trépas) EST LA FRONTIERE DE LA VIE  SUR TERRE

Le face à face avec le mur opaque de la mort-trépas nous est indispensable pour endosser notre condition d’humain faite de limites, de force et defragilité. C’est pourquoi le silence social sur la mort est si préjudiciable.

Il faut savoir que le monde moderne fomente un véritable complot contre la mort; car les valeurs qu’il met en avant -le mythe de la jeunesse, le pouvoir illimité de la science, la médecine porteuse d’immortalité- nient le trépas. Tout est fait pour oublier que nous sommes mortels.

Or, nous ne réussirons notre humanité que si nous guérissons de notre horreur de vieillir, et si nous retrouvonsle sens positif de la limite, du temps qui passe, de la fragilité, de l’échec. La perspective de la mort est un appel à l’humilité, à l’ouverture aux autres, à renoncer au désir Prométhéen d’être tout et toujours !

La mort, qui est dépossession de tout avoir, nous interroge sur ce que nous sommes, sur les valeurs qui nous font vivre. La mort, seule, rompt avec le discours social centré sur l’avoir et nous questionne sur l’être.

 

3. POUR UN CHRETIEN, LA MORT PHYSIQUE(le trépas) EST « UN PASSAGE »,

UN PASSAGE ACCOMPAGNE PAR JESUS

voir Daniel Marguerat « Vivre avec la mort »

La foi chrétienne en la résurrection ne contourne pas le sérieux de la mort par un espoir de survie. Mais elle dit, à propos de la mort :

mourir (trépasser) n’est pas glisser dans le néant, c’est avancer au-devant de Dieu.

Ainsi ma trace ne se réduit pas à ce que j’ai voulu et construit. Je dois le savoir, au moment où un mal ronge mon corps et s’empare de lui : mon destin ne se confond pas avec l’avance destructrice de la maladie. Mon histoire me déborde : il y a un avant et un après ma mort. Son début a été posé dans le désir de Dieu, en avant de moi. Dieu ne dit-il pas, par la bouche de Jérémie : « avant de te façonner dans le sein de ta mère, je te connaissais »Jr 1,5. Et mon histoire s’achèvera au-delà de moi, en Dieu.

L’Eternel me précède et me suit, voilà la conviction qui fonde la foi. A moment où mon existence m’échappera des mains, Dieu, lui, la prendra en charge.

A l’exemple du Christ qui meurt, et fait de sa mort autre chose qu’un échec « ma vie, on ne me la prend pas, je la donne »Jn 10,18, l’homme peut faire de son trépas, (sur lequel il n’a pas prise), autre chose que la fin de sa vie : il peut en faire un acte de fidélité assumée jusqu’au bout du chemin, l’acceptation d’une fragilité dans la confiance ! Un pur abandon à Dieu !Peut-être n’a-t-on pas le choix, mais le trépas devient signe. Vivre chrétiennement avec la mort est un acte de confiance. Une confiance en l’Amour plus fort que la mort !

Et la Bible nous soutient par une parole forte, que voici :

notre mort est accompagnée par JESUS,

qui est passé par là,

qui nous sert de modèle

et qui, depuis la résurrection, est présent à notre vie.

 

4. Rencontre avec le Christ : « Opération vérité » et jugement(pas imprimé)

Texte de Benoît 16, dans encyclique sur « L’Espérance »page 70 (le Purgatoire ?)

« La rencontre avec le Christ lui-même, le Juge et Sauveur est l’acte décisif du Jugement. Devant son regard s’évanouit toute fausseté. C’est la rencontre avec Lui qui, nous brûlant, nous transforme et nous libère pour nous faire devenir vraiment nous-mêmes. Les choses édifiées durant la vie peuvent alors se révéler paille sèche, vantardise vide et s’écrouler. Mais dans la souffrance de cette rencontre, où l’impur et le malsain de notre être nous apparaissent évidents, se trouve le salut. Le regard du Christ, le battement de son cœur nous guérissent grâce à une transformation certainement douloureuse, comme « par le feu ».Cependant, c’est une heureuse souffrance, dans laquelle le saint pouvoir de son amour nous pénètre comme une flamme, nous permettant à la fin d’être totalement nous-mêmes et avec cela totalement de Dieu. Ainsi se rend évidente aussi la compénétration de la justice et de la grâce : notre façon de vivre n’est pas insignifiante, mais notre péché saleténe nous tache pas éternellement, si du moins nous sommes demeurés tendus vers le Christ, vers la vérité et vers l’amour. En fin de compte, cette faute saletéa déjà été brûlée dans la Passion du Christ. Au moment du Jugement, nous expérimentons et nous accueillons cette domination de son amour sur tout le mal dans le monde et en nous. La souffrance de l’amour devient notre salut et notre joie. »

Et le Seigneur sait trouver en nous des sources de bien !

S’il y a déjà en moi une source de lumière, alors la lumière me libère,

s’il y a un germe de justice, alors la justice de Dieu m’épanouit,

s’il y a une recherche de vérité, la vérité du Seigneur me comble.

S’il y a en moi un amour qui, maladroitement se cherche et ne sait s’exprimer, alors la rencontre du Christ le manifestera et le comblera…

 

5. Où allons-nous ?

LA RESURRECTION = ETRE AVEC JESUS POUR TOUJOURS ET VIVRE AVEC LUI

ET, AUSSI, ETRE LIE A TOUS LES CROYANTS.

voir Daniel Marguerat « Vivre avec la mort »

La mort est simple. Elle n’est que la poursuite d’une aventure commencée, dans notre vie, avec la foi. Il y a une continuité profonde à travers la mort.

Cette continuité nous est donnée par le Christ.

Voyons St Paul, dans Philippiens et Romains 8, 38 : l’important c’est d’être « avec le Christ. »

Le Christ appartient aux 2 mondes. Il fait le pont. Il est avec nous dans le quotidien de l’existence, mais en même temps il s’est révélé comme« premier-né d’entre les morts »,il appartient déjà à l’autre monde, à la création nouvelle.

Et le problème de l’au-delà devient, pour chaque chrétien, le problème de lapermanence des liens qui l’attachent à son Seigneur. La mort, c’est vrai, ouvre sur l’inconnu, mais nous entrons dans ce monde mystérieux comme les compagnons de celui qui nous a précédés « Si nous sommes morts avec lui, avec lui nous vivrons. » 2 Tm 2, 11

L’au-delà marquera pour les croyants la relation renouée avec leur Seigneur.

(finis le doute, la méfiance, l’ignorance...)

Le jour des funérailles, sachons que notre frère qui nous quitte n’a d’avenir que dans le Christ. Il devient alors pour nous une question, il nous interroge pour savoir si déjà notre vie est « d’être avec le Christ ». Car cela est le lien le plus fort qui nous rattache encore à lui.

 

*******************************

 

Partager cet article
Repost0
2 novembre 2012 5 02 /11 /novembre /2012 16:24

TOUSSAINT 2012

 

INTRODUCTION GENERALE /

La Toussaint ! Quelle est l'origine et le sens de cette Fête ?

A l'origine, au 4° siècle on fêtait les apôtres et les Martyrs. La fête de la Toussaint fut instituée au 7° ou 8° siècle et fixée au 1° novembre en 835.

Chaque jour de l'année, depuis longtemps, comme vous le savez, on fête un (ou plusieurs saints), ce que le calendrier nous rappelle; mais il restait tous les autres saints : des multitudes connus et inconnus. C'est pour ne pas oublier ces saints "anonymes", qu'a été instituée cette Fête.

Nous sommes un Peuple, et nous interagissons les uns sur les autres. Nous pouvons nous entraîner au mal, mais aussi nous stimuler dans la vie chrétienne : on appelle cela la "Communion des Saints".

Notre assemblée venue célébrer cette Eucharistie aujourd'hui n'est pas faite seulement de nos frères et soeurs que nous voyons à nos côtés, mais de toute une multitude d'êtres qui nous ont précédés et sont au ciel maintenant.

 

INTRODUCTION A LA 1° LECTURE : APOCALYPSE de St Jean 7,2-4.9-14 :

"Tous ces gens vêtus de blanc, qui sont-ils, d'où viennent-ils" demande un ancien

en finale de la lecture; et la réponse est donnée : "Ils viennent de la grande épreuve, ils dans le sang de l'Agneau"

C'est bien pour des chrétiens subissant la grande épreuve, de la persécution qu'est écrite l'Apocalypse.

Ecrite vers l'an 95, elle signifie en Français "Révélation"

C'est donc une vision de Foi. Ecrite en un langage symbolique et codée (ignorée des autorités romaines) mais connue de ces chrétiens, elle veut leur donner espérance.

 

INTRODUCTION A LA 2° LECTURE : 1° LETTRE DE SAINT JEAN : 3,1-3 :

Dans cette 2° lecture, Jean révèle un mystère caché : comment Dieu nous voit-il ?

Il nous voit comme ses fils qu'il aime. Un jour viendra où nous-mêmes verront, comprendrons les choses clairement. Pour l'instant Jean nous appelle à croire fermement à ce mystère !

 

B E A T I T U D E S

Heureux celui qui garde les mains vides,

Et laisse l’or et l’orgueil aux avides :

Un roi grandit dans le pauvre comblé.

 

Heureux celui qui, face aux violences,

Est lisse tel un roseau sans défense :

Les doux tiendront sur le monde ébranlé.


Heureux celui qui sait le don des larmes,

La grâce amère où la lutte désarme :

C’est l’affligé qui sera consolé.

 

Heureux celui dont le cœur et la tête

Ont faim et soif de justice parfaite :

Il trouvera sous la vigne le blé.

 

Heureux celui qui saigne mais pardonne

Et rend le bien pour le mal qu’on lui donne :

Devant son juge il paraît sans trembler

 

Heureux celui qu’épargne toute fange :

Du clair regard où se mirent les anges,

Il verra Dieu sans en être aveuglé.

 

Heureux celui qui sème la concorde,

Les mots de miel dans les bouches qui mordent :

Un arc-en-ciel viendra l’auréoler.

 

Heureux tous ceux que d’autres jugent dignes

Du vieux mépris dont la croix est le signe :

Car du Royaume ils possèdent la clé.

 

H O M E L I E

 

L'Eglise a choisi 3 textes du N.T. pour nous éclairer sur cette réalité importante à fêter à LA TOUSSAINT ! Dieu nous marque de sa Sainteté. Il nous ouvre de grandes perspectives d'avenir !

 

COMMENCONS PAR L'APOCALYPSE /

1) C'est une réponse à des chrétiens dans l'épreuve.

Sous Domitien, vers l'an 95, les Premiers Chrétiens souffraient à cause de leur Foi au Christ Jésus. Dans la persécution, jugés et condamnés, ils pouvaient être tentés de douter de la valeur de leur résistance en vivant à la suite et à la manière de Jésus (alors que d'autres se laissaient contaminer par l'ambiance), découragés ils pouvaient désespérer de leur avenir.

 

2) L'auteur de l'Apocalypse rétabli les choses : la manière de voir de Dieu est révélée : c'est lui le juge, qui dit la vérité. Il leur parle de l'avenir, du prix qu'ils ont aux yeux de Dieu.

Maintenant, aidés par les exégètes, essayons de décoder le langage de ce livre :

  • Marqué du sceau = baptisés

  • 144.000 = 12 (la communauté) x 12 , les communautés du Peuple de Dieu et 1.000, qui est une totalité

  • la foule, sauvée aussi grâce aux 144.000

  • debout et vêtements blancs = ressuscités

  • l'Agneau = Jésus qui purifie et sauve par son sang

3) Un point intéressant : le salut de la foule, grâce au Peuple de Dieu

 

Conclusion : : les saints sont pour nous un soutien, ils nous stimulent !

 

LA 2° LECTURE / elle ouvre aussi des perspectives d'avenir aux croyants / Ils sont aimés de Dieu; ce sera manifesté un jour.


L'EVANGILE / Bonne Nouvelle : "Heureux" dit Jésus

     1) Les coeurs pauvres (avec toutes ses nuances : doux, droits, capables de

           compatir, de pardonner, pacifiques, épris de justice, courageux dans l'épreuve ...)

        Nous en connaissons ... passons du temps à nous rappeler ces gens !

 

     2) Ils ont du prix aux yeux de Jésus ... et à nos yeux, qu'en est-il ?


       3) Nous-mêmes, ayons les mêmes dispositions, et Dieu pourra nous

         "sanctifier", à l'exemple de ces Saints que nous fêtons.

       Quelle est "notre" béatitude personnelle, notre chemin de sainteté ?

 

     4) Vivons dans la grande Espérancedonnée par JESUS ?

Partager cet article
Repost0
2 novembre 2012 5 02 /11 /novembre /2012 16:05

HOMELIE 14 et 21 octo 2012

 

A une réunion de laïcs missionnaires expatriés, le diacre Ignace Mbuzao s'adresse à eux.

"Je ne vous comprends pas, nous apprécions votre dévouement ... mais comment se fait-il que le dimanche à la Messe certains ne viennent pas avec nous....... Alors pour vous Jésus, c'est usé !

Pour nous Jésus nous y sommes très attachés. Il nous a tout apporté !

  • Des valeurs liées à son message :

la libération de la peur (des esprits et interdits, des ennemis, sorciers)

la pacificationdans les conflits, les disputes : le pardon a pris la place de l’esprit de vengeance.

l’ouverturedes villages autrefois fermés sur eux-mêmes et pris dans le tribalisme

une pitié plus grande vis à vis des pauvres,des faibles et l’engagement à les aider.

  • Surtout la Foi, la connaissance de Jésus et de sa Bonne Nouvelle, entendre que Dieu nous aime nous inspire un mode de vie nouveau : la vie de communauté et d’amour !

Conséquence : ce témoignage-choc a beaucoup marqués les jeunes !

De fait on touche là un problème. D'où vient chez les chrétiens de France, trop souvent, un certain "désenchantement", une tristesse, un manque d'enthousiasme. C'est cela qu'il nous faut retrouver pour nous dynamiser. Une Foi vive ! en Jésus, Serviteur des hommes p.c.q. serviteur de Dieu (comme nous le disent les textes bibliques de la Messe).

Nous détenons "un trésor" pour nous et les gens d'aujourd'hui !

 

2° point important pour devenir "evangélisateur". Vivre la fraternité au-dedans et au dehors : 

          . au dedans : former une communauté fraternelle, chaleureuse et attrayante (en Afrique Asta

                disait : "la communauté c'est ma mère !")       

             . à l'extérieur "semer la fraternité", veiller à la qualité des relations.    

               Saisir les occasions de l'exprimer, ainsi le Royaume de Dieu progressera.

 

Enfin 3° réalité à prendre en considération : retrouver l'Espérance.

Pour cela nous méfier des médias, de la télévision et de leur vision désespérée.

     a) Espérance en notre Eglise : où il y a en fait toute une vitalité !

         Elle ne se réduit pas "aux affaires" que la télévision s'empresse de relever

  • la découverte chez beaucoup de chrétiens que la vie chrétienne ne consiste pas en une suite d'obligations, mais que la Foi est une source de joie, de vie, de force. un vrai trésor vital !

  • des chrétiens de plus en plus nombreux sont demandeurs de temps de retraites

  • Voyez l'engagement de plus en plus important des laïcs, au service des autres

  • Dans de nombreuses Paroisses, le souci de vivre une plus grande fraternité a renouvelé complètement l'ambiance.

  • On parle de plus en plus de recommençants; et les baptêmes d'adultes augmentent chaque année

  • Voyons l'exemple d'un homme comme Jean Claude Guillebaud dont la préoccupation pour la marche du monde l'a ramené à la Foi et à l'Espérance

  • Les JMJ

  • les communautés nouvelles charismatiques ou autres

Une Eglise meurt, une Eglise naÎt !

    b) Espérance, confiance en notre monde :

  • toutes les personnes engagés dans l'humanitaire

  • des jeunes généreux s'engageant au service de personnes handicapées ou comme infirmières

  • La crise a mis en relief, comme cause profonde ce qui sommeillait dans notre société : l'importance de l'homme, de la morale, du sens du bien commun. (étouffés par la recherche de l'argent par tous les moyens). On entend des appels à sauver les valeurs qui sont à la base de notre civilisation, à changer de style de vie. Ces réactions sont des signes d'espérance.

 

En conclusion, la Journée missionnaire mondiale commence par un appel à réveiller en nous ce qui peut être attirants pour les autres : une Foi vive et joyeuse, une communauté vivante et fraternelle, des gens d'avenir, vivants dans l'espérance !

Partager cet article
Repost0
2 novembre 2012 5 02 /11 /novembre /2012 15:59

NAISSANCE DE MARIE, 8 Septembre 2012


LECTURE D'UN PASSAGE DU LIVRE SUR BENOIT 16, à Lourdes

"chercher le sourire de Marie" pages 95 à 101

 

HOMELIE


1. Marie, enfant de notre humanité. Marie don de Dieu

Joie de la naissance et merci, aussi bien chez Joachim et Anne et voisins que chez nous à la naissance d'un enfant (rappelons-nous)

Ce que la naissance de Marie apporte, et aussi celle de tous nos enfants : le rappel de l'importance des réalités de base :

  • l'ouverture, l'accueil de la vie, le goût de la vie

  • l'émerveillement

  • la confiance en ceux dont nous dépendons

2. Marie, fille d'Israël, marquée par son entourage des "pauvres de Dieu", qui l'ont éduquée.

  • Avec un sens très grand de la souveraineté de Dieu, qu'ils adorent comme le seul Seigneur (libres à l'égard de tous les autres pouvoirs)

  • une confiance humble et sans limites en ce Seigneur qui relève le faible de la poussière, même la conscience de leurs péchés n'arrête pas cette confiance.

  • Un esprit d'enfance avec toutes les qualités que cela comporte

  • Enfin une grande espérance en la venue du Royaume de Dieu, non pas comme une manifestation de puissance mais de justice de paix de bonté, surtout en faveur des plus humbles et les plus démunis.

3. Marie, mère de Jésus et son disciple :

C'est à cause de cela que nous "FÊTONS" sa Naissance !

Elle a été et reste marquée par un Destin Exceptionnel :

dès sa naissance on la fête comme la future Mère du Messie !

 

Même si un bébé ne parle pas encore, on peut conclure que la Naissance de Marie est devenue "parlante" pour nous.

Continuons à inventorier tout le poids qu'elle a pour nous : toute sa densité humaine, densité de croyante mais aussi l'importance du rôle que Jésus lui a confié auprès de nous.

 

LOUANGES A MARIE : "ref. "PLEINE DE GRÂCE, NOUS TE LOUONS"

1)Marie, attendue depuis des siècles...

2) Marie, toi la réponse à la promesse de Dieu ...

3) Marie, accomplissement de la prophétie d'Isaie ..

4) Marie, mère du Messie ...

5) Marie, bénie de Dieu entre toutes les femmes ...

6) Marie, sortie du milieu des pauvres de Dieu ...

7) Marie, fille de Joachim et Anne ..

8) Marie, dont nous fêtons la naissance ...

9) Marie, toi qui as su garder ton coeur d'enfant ..

10) Marie, sourire de Dieu ...

11) Marie, merveille de Dieu...

Partager cet article
Repost0
6 juillet 2012 5 06 /07 /juillet /2012 17:29

 

N O T R E    V I E    A    D E    L A    V A L E U R,    

 

D U    S E N S,

 

donc   D E   L’I N T E R E T

 

 

 Rien n’est pire qu’une vie vide, sans raison de vivre, qui n’a pas de sens. C’est pire que la souffrance, l’échec. Et cela conduit à la dépression, au suicide.

 Mais justement Dieu veut appuyer notre Foi, nous aider à croire que notre vie a de la valeur, du sens, de l’intérêt ; et l’aspiration au bonheur est normale.

 

Dans la recherche de sens de notre existence, distinguons

 l’orientation générale de notre vieet le quotidien.

 

D’abord notre « condition humaine » a du sens.  La Genèse nous le fait comprendre. Quelquefois nous sommes tellement « absolus » que nous n’acceptons pas de limites : c’est tout ou rien. Cela viendrait-il d’une immaturité psychologique ? On ne sait plus « goûter » la bonté, la beauté des choses, modestes mais réelles !

 

Egalement l’histoire de la 1° Alliance d’un Peuple, Israël, avec Dieu, le fait des Promesses historiques, d’un projet de Dieu avec nous, orienté vers l’avenir, sert de cadre de référence à la vie, donne « sens », poids et direction, à l’histoire, aux évènements. Pour nous chrétiens, le donné fondamental c’est la révélation de JESUS CHRIST : la relation vitale avec sa personne et la collaboration à son Royaume de vie, de fraternité, de joie, de paix, ce Royaume qu’il est venu inaugurer et qui ne sera accompli qu’au ciel. L’ASCENSION de Jésus nous montre où est notre destinée. Tout ce qui précède nous donne un cadre général, un sens global à notre vie.

 

Mais, pour le quotidien, c’est notre travail de réflexion, avec l’Esprit Saint, dans une perspective de foi, d’espérance et de charité, qui donne sens aux réalités de notre vie.  

Ainsi, par exemple, quand une épreuve nous touche, diverses réactions intérieures peuvent se produire. Sur le moment, on fait comme on peut. Mais ensuite Il s’agit alors d’exercer « un discernement » c'est un travail au niveau de la conscience : ou bien, ne comprenant pas ce qui m’arrive, je me révolte - ou bien c’est la tentation de repli sur moi-même - ou bien je décide de résister, d’avoir un surcroît d’humilité et d’accueil, en constatant ma fragilité - ou bien la souffrance m’aide à relativiser certaines choses, à sortir de la superficialité, à en valoriser d’autres, à m’attacher à l’essentiel (ex. valeur de l’endurance). - ou bien elle m’ouvre à la compréhension des autres.

 Cela demande du courage et une espérance, la Foi en la vie : nous passons par « le mystère pascal », nous en faisons l’expérience.

 

Comment l’Esprit de Jésus nous aide-t-il ? Il nous aide à croire en nous-mêmes habités par lui, en notre capacité à discerner, à choisir, à construire un sens, cette capacité que nous avons reçue, et il nous soutient pendant l’action. C’est une sorte de compagnonnage intérieur et, grâce à son intervention, les fruits dépassent nos seules capacités. Et quand nous réussissons à donner sens, nous pouvons dire notre reconnaissance à l’Esprit qui, là, a fait alliance avec nous, nous a aidés à nous dépasser, à produire un bon fruit (souvent inattendu). Toute une aventure !

 

Partager cet article
Repost0
6 juillet 2012 5 06 /07 /juillet /2012 10:56

sem25juin12                               MERCI  AUX  PAROISSIENS  DE St PAUL  AIX

lors de mon départ, après 6 années ensemble !

 

  • 1. Merci pour votre coopération au Règne de Dieu, ici, pendant ces 6 dernières années !

  • De mon côté, je vous avais proposé un projet concret : viser à réaliser une vraie communauté conviviale. J'y ai mis toute ma Foi et mon humanité. J'ai fait effort pour vous connaître et accueillir votre réalité : ainsi j’ai appris à connaître votre vie (avec souvent des soucis venant de la maladie, des enfants, du manque d’argent, joies, faiblesses) et vos qualités (d’accueil, mais aussi d’endurance, de patience, de solidarité dans le malheur, de sagesse).  Vous avez été aussi invités à mieux vous connaître entre vous : les réunions de Carême, réunions aussi des divers groupes entre vous, les activités communes, les repas et lotos paroissiaux, les sorties ensemble : tout cela y a contribué. Et ces efforts ont trouvé un écho favorable chez vous, grâce à votre disponibilité et votre ouverture.... et on en a vu les fruits !

  • Autre insistance durant ces 6 années : votre engagement à vous laïcs dans le service de la communauté : Il s'est agi pour moi de vous soutenir, de vous éveiller, de vous aider à vous organiser : Merci aux anciens pour leur persévérance. D'autre part l'avancée a été facilité par l’accueil reçu près de plusieurs “nouveaux”sollicités pour « un service » dans la Paroisse (E.A.P.,accueil, comptabilité, finances, équipe deuil, SEM, bulletin)Et, tout au long de ces 6 ans, les encouragements de Bernard Robin et des soeurs ne m'ont pas manqué. Cela aussi ce fut précieux !

  • 2. Merci pour votre amitié : plaisir manifesté des rencontres, dans encouragements ...Un vrai soutien, épanouissant. Une amitié manifestée de diverses manières en particulier ou en groupe. Croyez bien que celaq m'a touché, même si, de tempréament je marque toujours une certaine réserve en ce domaine.

  • 3. Au niveau de la Foi : dans les homélies et les demies-feuilles de réflexion, j'ai fait appel à votre expérience de vie, et de foi pour mieux comprendre et vivre l'Evangile, je sais que vous y avez été attentifs. Merci aussi de vous être laissés initier au partage de foi entre vous, soit à partir de votre vie, soit à partir d'un texte évangélique. Le partage à ce niveau profond donne de la solidité à la vie communautaire. Ceux qui l'ont fait, l'ont fait avec confiance et simplicité et en ont recueilli de bons fruits.

  • 4. Merci enfin pour l'exemple stimulant de votre Foi : visages à la communion, confidences, générosité des responsables, force dans situations difficiles. Je garderai en mémoire les bons exemples de certains : devant leur Foi priante ou l'endurance dans la souffrance…la compassion pour des malades. Tout cela m’a rendu admiratif.

 

 

Partager cet article
Repost0
19 mai 2012 6 19 /05 /mai /2012 10:17
FOI  EN JESUS RESSUSCITE

3 éléments viennent étayer notre Foi en Jésus Ressuscité !

1) C’est l’histoire

D’abord ce que nous savons maintenant, par notre science historique,

Jésus a vraiment tenu une place considérable dans l’histoire.

Cette histoire nous parle du caractère exceptionnel de la personnalité de Jésus et de son lien avec Dieu. Oui,  il s’est montré exceptionnel  car :

v     qui a parlé comme lui de l’amour ?

v     qui a lié à ce point foi en Dieu et service de tout frère en humanité ?

v     qui a pareillement soutenu la cause des petits ?

v     qui rappelle semblablement les hommes aux nécessités et impératifs imprescriptibles de leur condition en ce monde, tout en leur ouvrant dans le même temps l’espérance d’une vie capable de traverser la mort à jamais ?

v     Et enfin il a payé d’exemple …

v                 Il a marqué l’histoire  car a été suivi en cela par toute une lignée d’étonnantes figures d’humanité (De St Paul à St Augustin et de St Irénée à Ste Catherine de Sienne ; François d’Assise et Thérèse d’Avila, Charles de Foucault et Thérèse de l’Enfant Jésus, Jean 23 et Martin Luther King, mère Térésa, Frère Roger etc…)

 

2)    C’est aussi l’expérience des croyants dont nous faisons partie

 Cette expérience de paix, de vie, de joie, de lumière, qui résultent dans nos propres vies de la référence active que nous pouvons nous-mêmes faire à Jésus,

De même que les premiers disciples ont suivi Jésus parce qu’ils ont estimé qu’il détenait pour eux « les paroles de la vie éternelle » (Jn 6,68) ; de même, si nous les chrétiens d’aujourd’hui nous attachons à Jésus, c’est parce qu’il nous intéresse et nous « parle », parce qu’il nous apporte ce que nous pouvons reconnaître comme le sens de notre vie.

Ici on pourrait multiplier les témoignages…depuis St Paul : « Pour moi, la vie, c"est le Christ » Ph 1,21 etc… St Polycarpe, St François d’Assise, Luther, Bonhoeffer, Karl Rahner, des Noirs d’Amérique du Nord, un évêque Malien,

A travers tous les témoignages, J.C. apparaît – n’est-ce pas frappant – comme une source de vie, comme une lumière et une force pour la vie… La Voie, La Vérité et la Vie.

Autrement dit : nous chrétiens expérimentons que notre vie prend un sens, trouve son sens dès lors que nous nous mettons à vivre selon Jésus. Voilà ce que signifie pour nous croire en Jésus Christ….

Faire cette expérience intime a pour nous une grande importance : c’est cela qui établi un lien quotidien avec le Seigneur actuellement !

            On comprend ainsi pourquoi des gens se sont intéressés à Jésus

.

3) Mais cela ne suffit pas pour nous faire croire en sa résurrection. Ce qui nous y conduit, c’est une autre donnée encore, hors de laquelle une telle foi n’aurait jamais existé : le témoignage des Apôtres. (Luc 24,19-21)

Ils ont été complètement transformés ! A cause de quoi ? les « apparitions » de Jésus Ressuscité ! Quelque chose d’inexplicable leur arrivait., dont ils n’avaient aucunement l’initiative, mais qui leur « advenait », qui venait à leur rencontre. Quelque chose qui, cependant, leur rappelait exactement le type de rencontres qu’ils avaient déjà eues avec Jésus au temps de sa vie terrestre parmi eux. Toutes les apparitions ont en effet le caractère de rencontres.

Quant à nous aujourd’hui : Confiance

Et ce n’est que si nous acceptons de recevoir et d’examiner attentivement le témoignage des Apôtres, que nous pouvons croire à notre tour en une résurrection de Jésus.

Mais il faut ajouter immédiatement que nous ne sommes pas livrés pour autant à une pure crédulité. Il y a des garanties :

1°une invention est impossible étant donné leur état d’esprit,

2°et leur engagement à vie a été jusqu’à la mort.

C’est donc à la recherche d’une confiance fondée, que nous écoutons l’Evangile.

En conclusion, frères, l’articulation

entre ce que nous connaissons de l’histoire,

notre expérience personnelle

et notre confiance dans le témoignage des apôtres,

voilà les fondements de notre Foi en la Résurrection de Jésus. !

 

  Suite de la réflexion sur les piliers de notre Foi en Jésus Ressuscité !

 

La semaine dernière nous avons conclu ainsi la réflexion sur la Résurrection :

« l’articulation entre ce que nous connaissons de l’histoire, notre expérience personnelle et notre confiance dans le témoignage des apôtres, voilà les fondements de notre Foi en la Résurrection de Jésus ! »  Qu’entendre par « articulation » ?  Il s’agit de ne pas séparer ces 3 piliers, mais de les mettre en relations les uns avec les autres, pour en découvrir la cohérence.

Ainsi l’existence, la présence de Chrétiens, depuis Jésus, partout dans le monde, attire l’attention sur celui qu’ils suivent. Et alors, après en avoir pris connaissance, on découvre, de fait, un homme exceptionnel, un prophète ! Pour nous chrétiens, nous trouvons dans l’Evangile, la réaction des foules impressionnées, nous dit le texte, par les paroles et les actes de Jésus ; nous trouvons la réaction de foi de Pierre ; et aussi celle du centurion Romain en voyant comment Jésus meurt !

La découverte du caractère « exceptionnel » de la personnalité de Jésus, sa grande liberté peuvent nous ouvrir au témoignage des apôtres à propos de la Résurrection.

Notre propre expérience, le constat que nous faisons de ce qui est suscité en nous, quand nous nous référons à Jésus (ou bien à l’expérience des autres chrétiens) nous aide à comprendre ce qu’ont vécu les Apôtres et à croire à leur témoignage.

Le témoignage des apôtres sur la Résurrection de Jésus nous aide à mettre un nom, à voir la portée de cette expérience de force, de lumière, de paix, de joie etc.. que nous ressentons, quand nous nous mettons en relation avec Jésus !

 

Partager cet article
Repost0